Comment est née l’astrologie?

L’astrologie, cet art millénaire qui relie les mouvements des astres à nos vies terrestres, est profondément enracinée dans l’histoire de l’humanité. Mais d’où vient-elle exactement ? Qui sont les premiers à avoir établi des liens entre les étoiles et nos destinées ? Revenons aux origines fascinantes de l’astrologie.

Les premières observations célestes

L’astrologie trouve ses racines dans les premières civilisations de l’Antiquité, bien avant que l’écriture ne soit inventée. Les sociétés humaines ont toujours levé les yeux vers le ciel, fascinées par le mouvement des étoiles, des planètes et des phases de la Lune. Ces observations étaient cruciales : elles permettaient de mesurer le temps, de prévoir les saisons, et d’organiser les récoltes.

La Mésopotamie, considérée comme le berceau de l’astrologie, joue un rôle clé. Dès le IIIᵉ millénaire avant notre ère, les Sumériens et les Babyloniens étudient les astres et compilent des tables célestes. Les prêtres-astrologues babyloniens établissent des liens entre les événements célestes, comme les éclipses, et les phénomènes terrestres tels que les crues ou les conflits. Cette forme d’astrologie, dite “mondiale”, se concentrait sur les destinées collectives.

L’astrologie individuelle : une révolution babylonienne

Vers le VIIIᵉ siècle avant J.-C., les Babyloniens introduisent une idée révolutionnaire : l’astrologie individuelle. Ils commencent à interpréter les mouvements des astres non plus seulement pour les rois ou les nations, mais pour les individus. C’est à cette époque qu’apparaît l’idée du zodiaque, une division de l’écliptique en 12 signes correspondant aux constellations visibles tout au long de l’année.

Les Babyloniens associent chaque signe et chaque planète à des qualités spécifiques, établissant ainsi les bases de l’astrologie telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Les Grecs et la naissance de l’astrologie occidentale

L’astrologie babylonienne se diffuse ensuite vers l’Égypte, la Perse, et enfin la Grèce, où elle prend une nouvelle dimension. Les Grecs, fascinés par la rationalité et les mathématiques, intègrent ces savoirs dans leur propre système philosophique et scientifique.

C’est au IIᵉ siècle avant J.-C. qu’Hipparque, un astronome grec, formalise les bases du zodiaque, en établissant la correspondance entre les 12 signes et les saisons. Un siècle plus tard, Claude Ptolémée, dans son célèbre ouvrage Tetrabiblos, codifie l’astrologie occidentale. Il y décrit l’influence des planètes et des signes sur les individus, tout en affirmant que l’astrologie repose sur des principes rationnels.

L’astrologie dans d’autres civilisations

Pendant ce temps, d’autres traditions astrologiques émergent à travers le monde :

• En Inde, l’astrologie védique (ou jyotish) se développe indépendamment et reste centrée sur les cycles lunaires.

• En Chine, l’astrologie chinoise repose sur un système zodiacal différent, basé sur les années lunaires et les 12 animaux symboliques.

• Les Mayas et les Aztèques, en Amérique centrale, élaborent également des calendriers astrologiques sophistiqués liés aux cycles solaires et lunaires.

Une tradition toujours vivante

À travers les siècles, l’astrologie a traversé des hauts et des bas. Elle a été adoptée, enrichie, puis critiquée par diverses cultures. Pourtant, elle a su s’adapter et continuer à évoluer. Aujourd’hui, bien qu’elle ne soit plus considérée comme une science, l’astrologie reste un outil précieux pour explorer notre psyché et mieux comprendre notre place dans l’univers.

En résumé

L’astrologie est née des premières observations humaines du ciel, il y a des milliers d’années, et s’est développée grâce aux Babyloniens, Grecs et autres grandes civilisations. Ce savoir, transmis et transformé au fil des siècles, continue de fasciner et de guider ceux qui cherchent à mieux comprendre le lien entre l’homme et le cosmos.


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